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Comment fait on du vin rosé ?
Le vin rosé a gagné en popularité ces dernières années, et ce pour une bonne raison. Il s'agit d'une boisson polyvalente qui peut être dégustée seule ou associée à une variété d'aliments. Mais si vous ne connaissez pas le vin rosé, vous vous demandez peut-être comment le faire vous-même.
La première chose à faire pour faire du vin rosé est de choisir le bon type de raisin. Il existe de nombreux types de raisins qui peuvent être utilisés pour faire du vin rosé, mais les plus populaires sont le Cabernet Sauvignon, le Merlot et le Pinot. Ces raisins sont généralement utilisés car ils ont une forte teneur en sucre, nécessaire au processus de fermentation.
Une fois que vous avez choisi votre raisin, vous devez l'écraser. Cela peut être fait à la main ou avec une machine, mais il est important de s'assurer que les raisins ne sont pas trop finement écrasés. S'ils le sont,le vin sera trop acide. Après avoir été écrasés, les raisins sont placés dans une cuve de fermentation où l'on ajoute de la levure.
Le processus de fermentation peut durer de deux à quatre semaines, au cours desquelles la levure décompose le sucre du jus de raisin et le transforme en alcool. Pendant cette période, le vin doit faire l'objet d'un suivi régulier et le processus de fermentation doit se poursuivre jusqu'à ce que tout le sucre ait été transformé en alcool.
Une fois la fermentation terminée, le vin est laissé à vieillir. Ce processus peut prendre de quelques mois à quelques années, selon le type de raisin et la saveur souhaitée du vin. Après le vieillissement, le vin est alors mis en bouteille et prêt à être dégusté !
Que contient le vin rosé ?
Comme pour tout type de vin, la saveur et la composition du vin rosé peuvent varier en fonction des raisins utilisés et du processus de fermentation. Toutefois, la plupart des vins rosés sont élaborés à partir d'un mélange de raisins rouges et blancs, ce qui leur donne leur couleur rose caractéristique.
En plus du sucre, de l'alcool et de l'eau, les vins rosés contiennent également des tanins. Les tanins sont un type de polyphénol qui contribue à l'astringence, à l'amertume et à la structure du vin. On les trouve dans la peau, les graines et les tiges des raisins, ainsi que dans les fûts de chêne.
Le goût n'est pas la seule chose que les tanins influencent ; ils jouent également un rôle dans la structure du vin. Ils aident à préserver le vin et lui donnent une plus longue durée de conservation.
Qu'est-ce que le vin rosé de Provence et d'où vient-il ?
En 30 ans, le vin rosé est devenu une force incontournable
En France, la vie est rose : depuis 1990, la consommation de vin rosé ne cesse d'augmenter. En fait, elle a même triplé en seulement 25 ans. Et aujourd'hui, une bouteille de vin sur trois achetée est une bouteille de rosé ! (données CIVP d'après IRI Symphony)
9 buveurs de vin sur 10 déclarent boire du rosé
Le vin rosé n'est pas un phénomène de mode ! Les buveurs de vin en ont un engouement inépuisable. Le marché de consommation du rosé est estimé à 36 millions de personnes. Et lorsqu'on les interroge, les consommateurs déclarent avoir une excellente image des rosés de Provence : " une saveur vraiment agréable ", capable de " plaire à tout le monde ", ces vins " tendance ", " de terroir " sont " rafraîchissants, fruités et aromatiques ". Quel succès !
Parce que nous ne vivons pas comme nos grands-parents
Plus qu'un simple effet de mode, le vin rosé s'est fait une place dans la société actuelle. Parce qu'il s'inscrit parfaitement dans l'évolution des nouveaux modes de consommation et de vie : des repas moins structurés, des cuisines du monde entier dans nos assiettes, une gastronomie simple et directe, un intérêt pour la découverte de nouvelles choses et une envie de convivialité avant tout et de plaisir immédiat.
Le rosé offre une autre vision du vin, plus accessible, sans le poids de la tradition : c'est le vin de la liberté.
Les exportations de vins de Provence ont explosé de près de 500% en l'espace de 15 ans !
L'engouement pour le rosé a dépassé les frontières de la France. Ainsi, les Vins de Provence ont exporté 60 millions de bouteilles en 2020. Ils en raffolent aux États-Unis, achetant 40% de la quantité totale vendue à l'étranger.
Oui, il est possible de combiner tendance et tradition !
Le vin rosé n'est pas seulement le vin tendance du 21e siècle. Lorsque les Grecs ont planté les premières vignes en Provence il y a 2 600 ans, ils faisaient déjà du rosé ! En effet, les techniques de vinification de l'époque étaient différentes : la méthode de macération des raisins rouges, qui donne sa teinte au vin rouge, était inconnue ou, du moins, très peu répandue. Le vin issu de raisins rouges était donc rosé. Autrement dit, la Provence est la plus ancienne région viticole de l'hexagone, et le rosé est le plus ancien vin connu !
Objectif : l'excellence !
Nom : Centre de Recherche et d'Expérimentation sur le Vin Rosé Date de naissance : 1999, à Vidauban, Var, France. Mission : Réaliser des recherches scientifiques et des expérimentations sur le vin rosé. Cet agent très professionnel permet une meilleure connaissance des terroirs et des cépages, une plus grande maîtrise des techniques de vinification et de conservation. Le centre organise également des conférences passionnantes.
Quels sont les saveurs et les arômes du vin rosé de Provence ?
Depuis 10 ans, la production et la consommation de vins rosés ne cessent de progresser dans le monde (Pouzalgues et al., 2013). La France est le premier producteur (7,6 millions d'hectolitres produits en 2014) et consommateur (8,1 millions d'hectolitres consommés en 2014) de vins rosés au monde (OIV, 2015). Cependant, ces vins souffrent de l'absence d'une définition unique et partagée et sont souvent mélangés aux vins rouges dans les données économiques (OIV, 2015).
Dans ce contexte, les producteurs de vin cherchent à augmenter la qualité des rosés et à mieux identifier leur spécificité (Masson et Schneider, 2009). La technicité et le savoir-faire des viticulteurs d'une zone spécifique peuvent conduire à une évolution qualitative et à des caractéristiques spécifiques des vins liées à un terroir particulier appelé typicité (OIV, 2010). La valeur des vins, telle que perçue par les consommateurs, peut être augmentée par un lien fort avec un territoire conférant une typicité spécifique (Boncinelli et al., 2016). L'utilisation de méthodologies scientifiques pour améliorer la connaissance des attributs intrinsèques de la typicité peut conduire à une meilleure communication sur les vins (Passebois-Ducros et Trinquecoste, 2013) et ainsi augmenter la satisfaction des consommateurs.
Seuls quelques travaux scientifiques récents se sont intéressés aux caractéristiques des rosés. Ils ont étudié la composition (plus spécifiquement les composés volatils), la teinte, et les caractéristiques sensorielles ainsi que la préférence des professionnels du vin. Leurs résultats ont indiqué une grande diversité de saveurs et de couleurs parmi les rosés. Les relations entre les profils sensoriels et la composition des vins ont été explorées pour les vins rosés (Wang et al., 2016a). Ces auteurs ont étudié pour la première fois les caractéristiques des vins rosés australiens. Ils ont été décrits par des arômes " verts " et " d'agrumes " avec quelques arômes de " fruits tropicaux " et " floraux ". Certains vins étaient "boisés" et "épicés" mais avec des caractères "fruités" et "floraux". Masson et Schneider (2009) ont identifié plusieurs composés volatils majeurs dans l'arôme du vin Rosé de Provence français comme étant responsables de certaines caractéristiques sensorielles. En outre, les vins rosés sont bien connus pour leur couleur. Une large gamme de couleurs est observée dans le vin rosé. La mesure de la couleur dans un large échantillon de vins rosés provenant de plusieurs pays a montré des couleurs allant de très pâles à des rouges plus saturés. Au sein des vins rosés français, des disparités de couleur apparaissent d'une région à l'autre. Une analyse de la collection internationale de vins rosés a montré que les rosés de Provence sont parmi les plus clairs du monde alors que les vins rosés de Bordeaux et du Sud-Ouest sont plus sombres et plus rouges.
Malgré certaines caractéristiques sensorielles identifiées, aucune étude n'a été menée sur la typicité des rosés. En revanche, de nombreux travaux ont porté sur la typicité d'autres vins (Cadot et al., 2012 ; Canuti et al., 2017 ; Gomes et al., 2016 ; Llobodanin et al., 2014 ; Loison et al., 2015 ; Perrin et Pagès, 2009). Dans ces travaux, les auteurs ont évalué la typicité de vins spécifiques issus de différentes appellations d'origine protégée (AOP) ou cépages. Ils ont cherché à identifier les principales caractéristiques sensorielles des vins typiques ou non typiques d'une catégorie ou à trouver la composition chimique liée à la typicité. Aucune d'entre elles n'a inclus l'impact de la couleur sur la typicité perçue.
Ce concept de typicalité est soutenu par l'existence d'un prototype commun mémorisé, qui représente l'image de toutes les expériences précédentes du type de vin (Casabianca et al., 2006 ; Maitre et al., 2010). La méthode d'évaluation de la typicité proposée par Ballester et al. (2008) a été utilisée par plusieurs auteurs (Loison et al., 2015 ; Perrin et Pagès, 2009). Elle est basée sur l'évaluation du produit par des connaisseurs, généralement des professionnels du vin d'horizons divers (Loison et al., 2015). Cette approche méthodologique permet de détecter si un groupe de dégustateurs partage la même perception de la typicité pour une catégorie spécifique de produits et d'identifier les attributs sensoriels et chimiques qui y sont liés.
En général, les recherches sur la typicité se sont concentrées sur la perception des saveurs et ont été réalisées à l'aide de verres sombres INAO. Cependant, Cadot et al. (2010) et Perrin et Pagès (2009) ont travaillé avec des verres transparents et ont trouvé un impact significatif de l'intensité de la nuance sur la typicité des vins d'Anjou Village Brissac. Récemment, Valentin et al. (2016) ont travaillé avec des verres sombres et transparents afin d'identifier l'impact de la couleur sur le jugement de la qualité et de la typicité des vins. Ils ont conclu que les caractéristiques de la nuance (teinte et intensité) étaient indépendantes de la qualité et de la typicité dans le cas du Pinot Noir de France et de Nouvelle-Zélande.
L'objectif du présent travail était de caractériser la typicité des rosés de Provence. En faisant abstraction de la teinte en utilisant des verres noirs, l'identité des rosés de Provence est-elle perceptible à la dégustation et partagée par les professionnels grâce à des odeurs et des arômes spécifiques ? Ensuite, quel est l'impact de la dégustation du vin dans un verre transparent, autrement dit, quel est l'impact de la couleur sur la typicité du vin ? Pour cela, des méthodes complémentaires ont été utilisées : mesures d'exemplarité, évaluation sensorielle et évaluation de la teinte.