A l’âge de pierre : le rocher de Château Virant honore le Dieu Wirant. Dès le VIIe siècle avant JC, il était un lieu de commerce de vin grâce aux Etrusques. Des fragments d’amphores retrouvés lors de fouilles archéologiques attestent de cette activité dès l’Age de Fer. Occupé aux époques pré et protohistoriques, puis hellénistique et médiévale, il fut un lieu de culte, d’habitation et de protection de la population. Sa position dominante lui a toujours conféré des atouts stratégiques et a fait de lui un site d’une extrême importance.
Au carrefour de voies, chemins et routes, il commande à lui seul toute la plaine bordant l’étang de Berre, mais aussi les régions intérieures et les grands axes de circulation mettant en liaison la mer et la région de Marseille avec l’arrière-pays. Rien d’étonnant que ce rocher ait été occupé très tôt dans l’histoire. Depuis des siècles, il donne son nom à la propriété. Aujourd’hui, il est un magnifique site d’escalade. Il offre un formidable point de vue sur la région avec à l’Est, la Sainte Victoire, majestueuse, et plus au Sud, le massif de la Sainte Baume, un autre incontournable de notre Provence.
La famille Cheylan aime à penser qu’il est le protecteur bienveillant des lieux.
1632
La cave souterraine voit le jour. On sait peu de choses de cette époque. On suppose qu’à l’époque la vendange arrivait par gravité dans la cave. En effet un conduit en terre cuite qui descend de la voute, semble l’attester. Aujourd’hui, en ce lieu, les meilleurs jus sont élevés en fût de chêne. Le maître de chai vieille sur chaque tonneau.
1897
La cave principale est construite par Edmond Thery. Sur le fronton principal du bâtiment, sont apposées ses initiales et la date de 1897. Edmond Thery était un célèbre économiste français, Grand Officier de la Légion d’Honneur, fondateur de l’économiste Européen, membre de l’Académie d’Agriculture de France. Il laisse un grand héritage intellectuel et un patrimoine familial qui sera divisé. Sa chère propriété périclitera dans les années 50. Et les caves et le vignoble seront laissés à l’abandon.
1974
Robert et Noële Cheylan achètent la cave et les terres de Château Virant, totalement laissées à l’abandon. Puis ils se portent acquéreurs du rocher afin de pouvoir justifier du nom de Château Virant car ce roc majestueux est le seul véritable châtelain du domaine. L’aventure commence alors. Tous deux fils et fille de paysans, autodidactes et visionnaires, ils vont faire revivre les lieux. Pendant 13 ans, ils vont investir tout leur argent et tout leur temps à rénover Château Virant : les caves, le vignoble, l’oliveraie. A force de travail, d’abnégation et de courage, ils vont façonner Château Virant à leur image.
1976
Robert et Noële exportent en Lybie 250 000 petits oliviers. Tout l’hiver 1976, Robert détache à la massette les rejetons (appelés gourmands) qui apparaissent au pied des arbres. Mis en pot, ces petits oliviers partent en Lybie pour soutenir les dunes de sable. L’argent gagné permet de commencer les travaux de rénovation de la cave.
1987
Première vinification par Robert et Noële Cheylan. Après avoir attendu avec impatience ce moment, ils en mesurent l’enjeu et c’est avec rigueur et persévérance qu’ils élaborent leurs premiers jus.
1988
Première commercialisation. Le succès est au rendez-vous. Cette année-là, le vin rosé du domaine est élu cuvée du festival d’art lyrique d’Aix en Provence. Coup d’essai, coup de maitre, c’est une belle récompense.
Leur fils Pascal les rejoint après ses études agricoles et apprend les métiers de la terre et du végétal (vignes et oliviers) avec son père. Il devient très vite le gardien du domaine.
1996
Leur fille Christine rentre du Canada après des études de doctorat. Elle crée le 1er moulin à huile pour transformer les olives du domaine. Elle apprend le métier de façon empirique mais avec la rigueur d’un chercheur.A l’époque la propriété compte 12 hectares d’oliviers, 70 hectares de vignes. Les forces, les volontés, les ambitions de chacun s’unissent et Château Virant s’agrandit, se développe. Achat de terres, modernisation de l’outil de production, culture du détail, quête constante de qualité, volonté de conjuguer tradition et savoir-faire avec technologie… la dynamique familiale fait son œuvre et propulse Château Virant parmi les plus belles propriétés de Provence.
2001
L’ancienne bergerie du domaine (1632) est transformée en salle de réception pour accueillir évènements familiaux, séminaires d’entreprise, expositions, concerts… Elle est aujourd’hui accessible à tous sur simple réservation.
2014
Création du second moulin à huile. Le premier était devenu trop petit car plus de 3000 producteurs locaux apportent aussi leurs olives au moulin. De 1kg d’olives à plusieurs tonnes, chaque apporteur repart avec de l’huile d’olive vierge extra, 1ère extraction à froid. Le moulin de Château Virant rassemble une grande communauté qui, toute l’année, reste en contact avec la famille Cheylan à travers la démonstration de taille, des lettres d’informations culturales… Rejoignez-nous pour le plaisir de partager autour de l’olivier et de l’huile d’olive.
2014
Achat de Château Beauferan ou la renaissance d’une belle propriété en Appellation Aix en Provence Protégée. Château Beauferan est un vallon privilégié de 144 hectares où pins, chênes et garrigue entourent les 65 hectares de vignes. Le terroir est très spécifique. Sur un même sillon, la terre peut être à la fois grasse, puis pierreuse, puis argileuse, parfois couleur brun foncé, parfois grise. Bien qu’à majorité argilo-calcaire, cette diversité apporte une expression unique aux vins. L’engagement de la Famille Cheylan est de faire revivre ce vignoble trop longtemps laissé à l’abandon. Beaucoup de travail, du savoir-faire et une passion sans faille sont nécessaires pour donner à nouveau ses lettres de noblesse à cette propriété et révéler l’expression spécifique à ce lieu magique à travers les vins du domaine.
A l’image de Château Virant, l’histoire se répète.