Il est des histoires dont on ne connaît pas la fin… De celle qui nous intéresse aujourd’hui, on ne connaît pas le début, ce qui laisse une large place à l’imagination… Il s’agit d’une histoire d’amour qui a mis bien longtemps à éclore. Il y a plus d’un million d’années, sur le pourtour méditerranéen, un pied de vigne attend qu’un homme vienne donner un sens à son existence. Ce n’est encore ni l’heure ni le lieu.
L’archéologie, la mythologie ou la légende
Où et quand eut lieu cette rencontre ? A chacun son interprétation.
Les archéologues, s ’appuyant sur des indices tangibles, considèrent que la rencontre eut lieu sur le territoire de l’actuel Iran, il y a près de 8000 ans. Mais la consommation de boissons issus de fruits fermentés semble remonter beaucoup plus loin et il serait étonnant que le vin, « fruit de la terre et du travail des Hommes », ne soit pas plus ancien.
Cette petite phrase entre guillemets, nous fait remonter les pages de la Bible, au point de parvenir dans l’Ancien Testament, où l’on peut lire que Dieu, après le Déluge, fit planter à Noé les premières vignes. On se souvient d’ailleurs que la colombe qui vint annoncer la fin du cataclysme, tenait en son bec un rameau d’olivier, ce qui ferait de Noé un avant-gardiste de la culture de ces deux joyaux du monde végétal qui ont révolutionné la destinée de l’humanité. D’après ce texte, il fut aussi un précurseur de l’invitation à la modération concernant la consommation de la dive boisson.
Une autre légende fait état d’une courtisane qui, répudiée par son souverain, aurait tenté de se suicider avec du moût de raisin fermenté. Elle retrouva la joie de vivre et aurait ainsi amené à considérer le caractère magique de cette boisson.
Tout cela laisse la part belle à l’imagination.
Une longue histoire
Quel que soit le moment où l’homme a levé les yeux sur ce cep mythique, le fruit de leur union prit rapidement une connotation sacrée. Cette boisson, rapidement vénérée pour ses effets euphorisants, s’est répandue sur le pourtour méditerranéen sous l’influence des Grecs, des Phocéens et des Romains. « Nos ancêtres les Gaulois » s’en sont montrés très friands et inventèrent probablement le tonneau dans le but de l’importer et de la conserver.
Et pourtant, le vin de cette époque était assez éloigné de ce que nous connaissons actuellement. Il devait sans doute agresser quelque-peu les papilles car nos antiques aïeux se sentaient dans l’obligation de l’agrémenter de résine pour la conservation, de miel ou d’aromates pour en corriger le goût.
Après ces années de relation insouciante et parfois dissolue, l’Eglise est venue y apporter quelques règles plus rigides. De cette foule cléricale d’anonymes qui a contribué à l’élaboration de l’œnologie moderne, afin d’améliorer la qualité du vin de messe, nous avons au moins tous retenu un nom : celui de Pierre Pérignon, dit Dom Pérignon.
Une relation pleine de raisins et de raison
Peu à peu, la relation entre le raisin et l’homme a pris une tournure plus raisonnable, pour le plus grand plaisir des épicuriens et des gastronomes.
Les surfaces se sont développées, et les techniques de vinification se sont affinées. Les appellations protègent aujourd’hui terroirs et savoir-faire, pour mettre en valeur cette savoureuse diversité.
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