Château Virant

La vigne en été

La période estivale appelle à cultiver une forme de torpeur réparatrice et régénérante, où nos instincts les plus entreprenants battent en retraite, écrasés par la chaleur et hypnotisés par le chant des cigales. Après avoir héroïquement lutté et manifesté ostentatoirement un baroud d’honneur, nous nous laissons aller à une paresse bienfaisante.

Nous nous rassurons en nous disant que la nature elle-même nous appelle à prendre un rythme estival. Et pourtant, la vigne, elle, ne se laisse pas aller à cette nonchalance. Dans le vignoble, les évènements ne manquent pas, ce qui me donne l’occasion de vous inviter dans les vignes pour un intermède culturel et cultural.

Une intense période d’élaboration

Comme nous l’avons vu dans l’article de la semaine dernière, l’été est une période d’accumulation. La vigne mobilise toutes les énergies qu’elle puise dans la terre et les rayons du soleil pour constituer ce que sera la prochaine vendange.

La vigne a fleuri. De chaque fleur fécondée, va naître un raisin. C’est la période de la nouaison. Ce joli mot préfigure déjà en partie ce que sera la récolte. Mais le chemin est encore long.

Dans son empressement à produire, la vigne va aussi développer des rameaux inutiles, qui ne portent pas de fruits ou qui vont même gêner le développement des raisins, en leur cachant le soleil ou en détournant une partie des nutriments véhiculés par la sève. Il appartient au viticulteur d’éclaircir la vigne, pour favoriser le développement des grappes. Cette opération s’appelle l’effeuillage. Le terme est évocateur !

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Il peut arriver également que la vigne soit trop chargée en grappes, ce qui aura tendance à favoriser la quantité au détriment de la qualité. Une fois encore, le viticulteur veillera à un équilibre productif dans le plus grand souci de la satisfaction du consommateur et dans l’amour du travail bien fait. La vigne fera le reste, concentrant les jus dans les fruits restants.

Cependant, la chaleur estivale, lorsqu’elle est alliée à de l’humidité, va générer des conditions idéales au développement de maladies de la vigne qui peuvent impacter fortement la qualité et la quantité de la vendange. Et là, le jargon vinicole n’a pas œuvré dans le sens de la musicalité. Oïdium, black-rot… A la moindre alerte, le viticulteur prendra les devants pour sauver la récolte et la vigne en elle-même. Autant que pourra se faire, il évitera les traitements, mais sa recherche constante de la satisfaction du consommateur le contraindra à investir dans un traitement onéreux s’il s’agit de garantir un vin de qualité.

Au cours de l’été, le raisin changera de couleur. C’est la véraison, qui précède les vendanges. C’est aussi à ce moment que le raisin va se gorger de sucres, et des fameux tanins que nous avons évoqués il y a deux semaines.

Passez un bel été !

L’effeuillage, la nouaison, la véraison… Le domaine viti-vinicole regorge d’un vocabulaire qui ne manque pas de poésie, à l’instar de la dégustation. Mais pour le vigneron, la période estivale ne se prête pas à la torpeur aoutienne, car elle prépare les vendanges. Il s’agit pour lui d’accompagner le raisin depuis sa formation jusqu’à sa maturation. Profitez bien de vos vacances, nous veillons à la qualité du vin que nous aurons plaisir à vous faire déguster, dès les portes ouvertes de Château Virant, au mois d’octobre.

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