huile d'olive

L’huile d’olive en été

Nous parlons régulièrement de gastronomie dans ces articles hebdomadaires et il est assez fréquent que je fasse l’apologie de l’huile d’olive, dans tous types de cuisine. Nous n’avons pas attendu la date du solstice d’été pour entamer la saison de la cuisine estivale. Je pourrais une fois de plus dresser une liste non exhaustive de tous les bienfaits culinaires de l’utilisation de l’huile d’olive, et pas seulement dans la cuisine méditerranéenne. Non seulement je risquerais de me répéter, mais cela risque de manquer de… saveur. Alors, une fois n’est pas coutume, nous allons faire une séance de travaux pratiques qui pourra se réaliser soit par la pensée soit, pour les plus téméraires, par des expériences en cuisine…

Un été sans huile d’olive ?

Le raisonnement par l’absurde se prête en l’occurrence parfaitement à mesurer l’importance de l’huile d’olive dans la gastronomie, à l’instar de « ces choses qui n’existent jamais tant que le manque qu’elles ont laissé »*. Pour jauger la place de l’huile d’olive dans la cuisine estivale, quelle meilleure méthode que de tenter d’imaginer son absence ?

Essayons dans un premier temps un exercice simple. Des tomates finement découpées en petits cubes, accompagnées de mozzarella. Frais et incontournable en été. Mais essayons de nous priver du filet d’huile d’olive qui va sublimer les arômes. Immédiatement, le plaisir se fait moins intense, les papilles restent sur leur faim. Certes, il y a la fraîcheur, mais pas beaucoup plus. Les arômes verts de l’huile d’olive vont apporter un côté festif à ce plat pourtant sobre.

Tentons, en guise de deuxième exemple, d’imaginer un gaspacho sans huile d’olive. Qui s’y risque en cuisine ? Les légumes du soleil apporteront la fraîcheur et l’acidité. Un peu d’ail pour relever ; du sel en tant qu’exhausteur de goût… Mais quels goûts, finalement ? Car la tomate et le concombre sont par nature assez aqueux. Au final, il nous manquera la rondeur des corps gras, la pointe d’amertume qui mettra en valeur l’ensemble et la fraîcheur du fruité vert qui permettra de compléter le bouquet rafraîchissant de ce plat estival. On l’imagine aisément et on peut en faire l’expérience en cuisine : un gaspacho sans huile d’olive tournera en soupe… à la grimace car seule l’acidité s’exprimera.

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Enfin, terminons, par le monument de la cuisine provençale qu’est la ratatouille. Qui aurait le courage de la cuisiner à l’huile d’arachide ou de tournesol ? On frise l’hérésie ! En cuisant, l’huile d’olive, confère aux légumes des arômes uniques qui subliment cet incontournable de la gastronomie méditerranéenne.

Finalement…

Qui aurait encore l’idée saugrenue de pousser le raisonnement à son paroxysme ? Profitons de toutes les qualités du fruité vert dans la cuisine estivale ! Cela permet de joindre l’utile à l’agréable, puisque, comme nous ne cessons de le répéter, en plus de flatter nos papilles, l’huile d’olive est bonne pour la santé. En bons épicuriens, accompagnons ces bons plats par un rosé frais (avec toute la modération qui sied à tout hédoniste qui se respecte), qui contribuera à inspirer nos papilles autour d’un plat estival et incontournablement partagé.

*JJ. Goldman « C’est pas d’l’amour »